Biographie : ridiculiser “les gens qui courent après le bonheur et veulent toujours gagner”, alors qu'il éprouve de la tendresse pour “les orphelins, les désespérés, les hommes perdus” comme les ambigus frères jumeaux de Coup de torchon, l'acteur de second plan alcoolique de Partenaires ou le flic désabusé et suicidaire desMois d'avril sont meurtriers. Marielle confirme aimer jouer les “biscornus” et le prouve, au théâtre (dans Oncle Vaniade Tchékhov ou Clérambardde Marcel Aymé), à la télévision La vie continue(Dino Risi, 1982), Les capricieux(Michel Deville, 1983), Bouvard et Pécuchet(Jean-Daniel Verhaeghe, 1989), entre autres – et au cinéma pour lequel il avoue lui-même s'être comporté en “mercenaire”. Démoniaque et manipulateur dans L'indiscrétion, riche et dépressif dansTenue de soirée, candide et pitoyable dans Quelques jours avec moi, pétri de scrupules dans Uranus, il a administré la preuve qu'il pouvait désormais tout faire. En particulier interpréter, sobrement et avec vérité, un joueur de viole de gambe du XVIIe siècle, intransigeant, austère et passionné, le Sainte-Colombe de Tous les matins du monde (rôle pour lequel il sera nommé aux Césars), ou bien encore un acteur de boulevard sur le retour, vulgaire et pathétique dans Les grands ducs. Un immense acteur, sans aucun doute. ... [Début] |