Biographie : Marielle débute comme stagiaire, joue sur de petites scènes de la Rive Gauche avant d'être engagé par la compagnie Grenier-Hussenot. Il connaît ses premiers succès dans Se trouverde Pirandello et L'Anniversairede Pinter. C'est en 1957 qu'il débute à l'écran dans le film d'Henri Decoin, Tous peuvent me tuer. Il passe du tragique au comique avec une parfaite aisance, tente sa chance au cabaret, notamment aux côtés de Guy Bedos, et revient au théâtre tout en continuant de faire carrière au cinéma. 1,85 m, le front haut et dégarni, la voix basse et chaude, souvent vêtu de noir, couleur qui achève de lui conférer prestance et autorité, Jean-Pierre Marielle a le physique de celui qu'on devrait craindre et respecter. Or dit-il, “Souvent, on m'a fait jouer des beaufs forts en gueule et un peu imbéciles, des personnages burlesques pour lesquels je fais un travail d'humoriste, de caricature”. Tel apparaît en effet Castelard, le VRP hâbleur et vulgaire de L'entourloupe, et Pouplard, le réparateur en frigos de Comme la lune (de Joël Séria), terrifiant de vulgarité et de bêtise. Joël Séria pour lequel Marielle sera un interprète privilégié : Les galettes de Pont-Aven et Charlie et ses deux nénettes sont sans conteste les deux meilleurs films du cinéastes et parmi les plus belles compositions du comédien, qui joue de son charisme désabusé, de sa présence physique forte et d'une sensualité presque caricaturale dans ces deux films que l'on se doit absolument de découvrir pour connaître l'étendue du talent de Jean-Pierre Marielle. En vérité, ce comédien se délecte à ... [Plus] |