Biographie : Schroeter), en Italie (Les affinités électives, des frères Taviani) ou aux Etats-Unis (Amateur, de Hal Hartley), affronte Béatrice Dalle dans La vengeance d'une femme sous l'égide de Jacques Doillon, quitte Daniel Auteuil dans La séparation puis retrouve Benoît Jacquot qui la fait tourner coup sur coup dans Pas de scandale et La fausse suivante. <br> Stakhanoviste des tournages, Isabelle Huppert a enchaîné La vie moderne, où elle campait une sorte d'Emma Bovary moderne, Saint-Cyr, dans lequelle elle incarne Madame de Maintenon, La comédie de L'innocence (ex-Fils de deux mères), un drame intimiste sous la direction de Raoul Ruiz, Les destinées sentimentales, épopée costumée signée Olivier Assayas où elle était l'épouse délaissée du personnage joué par Charles Berling. Sèche et étrange PDG dans Merci pour le chocolat, tourné sous la direction de Claude Chabrol avec lequel elle a déjà fait six films (ça crée des liens), elle est ensuite l'héroïne sulfureuse du nouveau film de Michael Haneke, La pianiste, où elle incarne une névrosée en quête de sensations que l'amour “ordinaire” ne peut lui offrir. Un rôle hallucinant pour un film qui fait logiquement scandale à Cannes et qui lui vaut le Prix d'interprétation décerné à l'unanimité du jury. L'unanimité, l'actrice la fait aussi en gorgone frigide et langue de vipère, l'une des 8 femmes outrancières et magnifiées par un François Ozon très joueur. Après sa dernière métamorphose dans La vie promise en prostituée et mère indigne, on retrouve notre chère Isabelle sous la direction de deux cinéastes qui l'ont déjà précipitée ... [Plus] |