Biographie : de Dieu seul me voit, qui en fait une vedette. Mais Denis Podalydès, outre les films de son frère, commence vaillamment à imposer sa silhouette de tendre avorton et d'amoureux timide dans les films des autres. Il alterne comédies et drames, généralement dans des rôles secondaires, comme dans Jeanne et le garçon formidable, où il compose un mari idéal, adepte sans honte de la société de consommation. Compressé sous les habits de l'écrivain Sainte-Beuve dans Les enfants du siècle, il est un scénariste galérien dans Les frèrès Sœur, dont il partage la vedette avec José Garcia, puis redevient scénariste en manque d'inspiration dans le prologue d'A l'attaque ! Inspecteur taciturne dans Mortel transfert, gueule cassée de la Grande Guerre dans La chambre des officiers, prétendant veule à une chaire universitaire dans Candidature, scénariste (encore !) Jean Aurenche dans la saga de Bertrand Tavernier, Laissez-passer, père indigne et névrosé dans Liberté-Oléron (de son frère) puis père indigne, névrosé, et fauché dans le récent Embrassez qui vous voudrez, Denis Podalydès compose avec la plus grande aisance tout un répertoire de personnages un peu gauches, un peu veules, un peu lâches, mais toujours emprunts d'humanité et de tendresse, à l'image de son personnage de rescapé des camps vivant sur le souvenir de sa femme dans Un monde presque paisible de Michel Deville. Et c'est encore le cas aujourd'hui avec Une affaire qui roule, où, de conseiller en management, il plaque tout pour devenir écrivain. Un premier rôle pour un acteur qui a accumulé les seconds, mais qui trouve toujours le haut de l'affiche sous la caméra de son frère. C'est le cas ... [Plus] |